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Introduction

1. Généralités

  • Pourquoi un clavier mécanique ?
  • Particularités et avantages du mécanique
  • Le bruit, source et solutions

2. Les switchs

  • Cherry MX : Tactile ou linéaire, silencieux ou clicky
  • Les copies de Cherry MX
  • Le Buckling Spring d'IBM
  • Le switch capacitif Topre
  • Les switchs Alps & Matias
  • Les switchs Omron

3. Les formats

  • Full size
  • Tenkeyless
  • Compacts : 60%, 75% et autres
  • Les formats ergonomiques

4. Le layout : disposition des touches

  • Disposition physique : ANSI et ISO
  • Disposition logique : ne dites plus "azerty" ou "qwerty"
  • Langue et OS
  • Un cas particulier : l'US International

5. Comment choisir ?

  • Marketing
  • Type de switch
  • Format
  • Disposition des touches
  • Rétroéclairage
  • Fonctionnalités diverses : macros, hub USB, repose-poignet
  • Qualité de fabrication & fiabilité

6.1. Anatomie d'un clavier : les touches

  • Matériaux
  • Légendes
  • Profil
  • Monture
  • Remplacer ses touches

6.2. Anatomie : design électrique

  • Ghosting et frappes fantômes
  • Anti-ghosting : blocking et autres solutions
  • X-Key rollover et appuis simultanés
  • USB et PS/2
  • Bouncing et chattering

7. Logiciels utiles

  • MSKLC
  • KeyTweak
  • SharpKeys
  • AutoHotkey

8. Liens

  • Forums et communautés
  • Blogs et sites d’information spécialisés
  • Outils
  • Aide à l’apprentissage

Généralités

Revenus à la mode ces dernières années, notamment à l’aide d’un discours marketing adressé aux joueurs, les claviers mécaniques sont loin d’être une nouveauté : si le buckling spring d’IBM fait figure d’ancêtre (Model F en 1981, Model M en 1984), Cherry produit les très populaires switchs MX depuis 1983. En dépit de leurs qualités, le prix de ces claviers a conduit à leur remplacement par les claviers à membranes et dômes caoutchouc bien moins chers — une régression sur bien des plans, comme si l’on remplaçait aujourd’hui nos souris optiques par leurs ancêtres à boule.

 

• Pourquoi un clavier mécanique ?

Le principal défaut d’un clavier à dômes caoutchouc tient à son fonctionnement : comme la touche est maintenue en position haute par le dôme et que le contact n’est établi (et donc la frappe prise en compte) que lorsque celui-ci s’écrase sur la membrane, il faut appuyer relativement fort pour que la touche descende : la frappe est donc fatigante à la longue car résistante et brusque, en plus d’être souvent bruyante — comme le dôme s’écrase, la touche produit un “clac” plus ou moins sonore en arrivant en butée, tandis que la frappe est amortie de façon pâteuse.

Ces défauts sont partiellement atténués par les interrupteurs à ciseaux, que l’on trouve sur certains claviers à dômes dits haut de gamme : le mécanisme de ciseaux et des dômes moins durs peuvent rendre la frappe plus souple et moins bruyante, mais il est toujours nécessaire d’appuyer à fond pour que la frappe soit prise en compte ; ceci ajouté à la faible course de la touche (environ 2 mm) participe à rendre la frappe fatigante à la longue.

 

• Particularités et avantages du mécanique

Les claviers mécaniques ont un fonctionnement différent : en lieu et place d’un dôme en caoutchouc qui s’affaisse d’un coup, on trouve sous chaque touche un interrupteur (switch) à la course progressive. Si la course de la touche est similaire (en général autour de 4mm avec quelques variations suivant le type de switch), l’actuation (le point où la frappe est prise en compte) se produit environ à mi-course ; et comme la résistance de la touche est assurée par un ressort souple, il est tout à fait possible de ne l’enfoncer qu’à moitié, ce qui rend la frappe bien plus légère (et potentiellement silencieuse, lorsque le switch n’émet pas de “clic” mécanique).

 

• Le bruit, source et solutions

Une critique récurrente faite aux claviers mécaniques concerne leur bruit : un clavier mécanique serait foncièrement plus bruyant qu’un clavier à dômes. Il faut en fait distinguer deux sources de bruit dans le fonctionnement d’un clavier mécanique :

  • le “clic” produit par le switch lors de l’actuation (prise en compte de la frappe, touche enfoncée à moitié)
  • le “clac” produit par la touche qui arrive en butée (touche enfoncée à fond)

Le “clic” ne se produit qu’avec les switchs dits “clicky”, comme le MX Blue, le MX Green ou le Buckling Spring. Le “clac” ne se produit que si l’utilisateur tape fort et enfonce ses touches à fond (bottom out). Comme un utilisateur de clavier à dômes a l’habitude de taper de cette manière, cette habitude fera qu’il n’utilisera pas son premier clavier mécanique différemment et produira donc ce “clac” caractéristique lors de la frappe, sans tirer parti des caractéristiques citées ci-dessus (course plus souple, actuation à mi-course). S’il paraît dans un premier temps contre-intuitif d’utiliser son clavier en n’appuyant sur les touches qu’“à moitié”, il est tout à fait possible avec un peu d’habitude de modifier sa façon de taper pour avoir une frappe plus légère, plus souple et moins fatigante, et par conséquent moins bruyante.

On notera qu’il est plus aisé de taper de cette façon lorsqu’on dispose d’une technique de frappe un minimum évoluée : taper avec dix doigts permet sans y prêter une attentions particulière d’avoir une frappe plus économe et moins bruyante que taper à quatre ou cinq doigts (les doigts ont moins besoin de bouger, leur mouvement a moins d’amplitude et requiert moins de force). Quelques sessions sur un site gratuit de formation (par exemple http://www.typing.com/) permettent de prendre de bonnes habitudes en quelques semaines ; le quart d’heure quotidien à y consacrer en vaut largement la peine, pour tout type d’utilisateur.

Reste la frappe en jeu, où on aura souvent tendance à appuyer à fond. Dans ce cas, si le bruit des touches est réellement gênant pour l’entourage (il pose rarement problème au joueur lui-même), plusieurs solutions existent :

  • les o-rings (en fait de simples joints toriques, préférez ceux en silicone à ceux en caoutchouc, moins souples) qui feront quasiment disparaître le “clac” de la touche en butée, au prix d’une baisse des sensations lors de la frappe et d’une légère diminution de la course (on arrive plus vite en butée, qui est plus silencieuse, mais le point d’actuation reste au même niveau, vers 2mm de course). A noter que cette solution ne fera rien contre le “clic” des switchs clicky. Par ailleurs, ne dépensez pas 20€ dans ces o-rings, on en trouve aisément pour quelques $ frais de port inclus dans des e-shops asiatiques, avec pour seule contrepartie une livraison un peu plus longue.

Pour plus d’informations sur les o-rings, voir les messages de Lpwl ici, ici et .

  • les pads en feutre s’installent sous les touches de la mêmes façon et procurent un amortissement plus feutré, variable en fonction de leur épaisseur. Disponibles dans le commerce sous le nom de Landing pads chez elitekeyboards.com, on peut aussi les fabriquer soi-même assez simplement : https://forum.hardware.fr/hfr/HardwarePeripheriques/Clavier-Souris/unique-claviers-mecaniques-sujet_6902_1100.htm#t883200

  • les QMX clips, conçus et fabriqués par GMK, qui ne s’installent pas sous les touches mais par-dessus les switchs ; à l’inverse des deux solutions précédentes, ces accessoires n’amortissent pas simplement la butée mais aussi la remontée de la touche, ce qui procure une atténuation sonore plus aboutie. C’est la solution la plus chère mais aussi la plus aboutie techniquement, et les clips sont par ailleurs plus simples à installer/enlever que les o-rings. Deux variantes existent qui se différencient par leur mode de fixation, pour la plupart des claviers du commerce (dont les switchs sont fixés sur une plaque en acier) c’est la version plate-mount qu’il faut se procurer ; la version pcb-mount n’est compatible qu’avec les claviers dont les switchs sont montés sur un pcb sans plaque en acier en renfort (certaines références Cherry classiques principalement ou des références plus exotiques).

 

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